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Fort Heureusement C'est Sans Espoir (2011)

Sous ce titre paradoxal, la Galerie Artémise de Dinard présenta du 16 avril au 22 mai 2011 les travaux du collectif d'artistes Fabrice Réhel. 
Installations sonores, tableaux, dessins et vidéos tentent de désamorcer la résignation que sous-tend cette notion d'espoir et explorent les façons ironiques d’œuvrer à une autre existence. 
Vision antagoniste : Sous un ciel sombre, des pierres levées entièrement recouvertes du mot DEBOUT inscrit dans toutes les langues, voient passer des fantômes banc1 Sous ce titre paradoxal, la Galerie Artémise de Dinard présenta du 16 avril au 22 mai 2011 les travaux du collectif d'artistes Fabrice Réhel.


Installations sonores, tableaux, dessins et vidéos tentent de désamorcer la résignation que sous-tend cette notion d'espoir et explorent les façons ironiques d’œuvrer à une autre existence.


Vision antagoniste : Sous un ciel sombre, des pierres levées entièrement recouvertes du mot DEBOUT inscrit dans toutes les langues, voient passer des fantômes bancales ignorant cette injonction, des êtres résignés, errants et encombrés d'une planche de surf. Sur d'autres toiles, des humains à tête d'animaux lancent des cocktails Molotov d'un genre particulier : des jeunes pousses ou des fruits. Ces bombes végétales, vues comme des semences propagatrices de connaissances, germeront, deviendront arbres et propageront à leur tour la connaissance toujours plus loin.


"L'arbre de la Connaissance et de la Liberté", titre de l'installation, présente un arbuste baignant dans un buisson de mots chuchotés (hauts-parleurs dissimulés), et dont chaque feuille porte une inscription (cueille, connais, flamme, digne, rage, justice ...). Sur le chemin de l'émancipation, Chaque feuille est une invitation à cueillir à volonté les fruits de cette connaissance. Cette installation se fonde sur une allusion contradictoire et positive au symbole traditionnel biblique et au fameux Arbre de la Liberté de la Révolution.


Plus loin, une première vidéo sur fond rouge et mouvant témoigne allégoriquement de la "concrétisation dans la noosphère des idées d'un peuple qui se libère". "Emancipation", une autre vidéo joue à interpréter de façon enfantine l'hymne de "l'Internationale" et qu'une troisième, plus grave, fait tenir du miracle le fait que l'on puisse toujours, à l'ère du nucléaire, baguenauder à l'air libre dans de beaux paysages.


"Ta Vie", travail sonore à écouter au casque, détruit littéralement la notion d'espérance vaine, d'attente et bouscule l'auditeur jusqu'à le sommer à entrer immédiatement en action.


Le visiteur appréhende également une série de dessins dans lesquels le pouvoir attractif de l'image du surf est détournée pour en faire un canon propulseur d'idées hétérodoxes, de messages à caractère social.



En évitant le conformisme de la rébellion, face à l'espérance passive d'un éventuel miracle véhiculé dans les religions, les agitations politiques et les jeux de loterie, le collectif Fabrice Réhel explora une réponse façonnée dans l'action. Ce fut sans doute également une manière de s'amuser à répondre à "Hope", cette prestigieuse exposition d'art contemporain de la collection Pinault, présentée en 2010 également à Dinard.
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Créé avec Artmajeur